Fossoyeuse, éleveuse, et combattante
Lasius niger
se rencontre facilement partout, très
opportuniste, cette petite fourmi très commune se nourrit d'insectes et de certains végétaux ou
champignons. Mais elle élève également des pucerons pour se nourrir de leur miellat. De même, on l’observe
aussi là où s’installent les cochenilles. Celles-ci secrètent également le
miellat dont les fourmis raffolent. Elle pénètre parfois dans les habitations,
essentiellement à la recherche d'aliments sucrés
Transporteuse de poids lourds
Lasius niger transportant une dépouille d’insecte |
Ici, la fourmi a trouvé la
tête d’un guêpe Poliste, et l’angle de la photo donne un aspect un peu
surréaliste à la scène
"Les yeux plus grands que le ventre "
Cette vue latérale illustre la
proverbiale force des fourmis .A cause de leur squelette externe, elles peuvent
soulever et tirer des poids énormes par
rapport à leur taille. Une fourmi peut porter jusqu'à 60 fois son poids!
Fourmis –pucerons : Une association
complexe et sophistiquée !
Dans le
jardin, nos plantes sont souvent infestées de pucerons, et les fourmis ne sont jamais bien loin de ces
indésirables aphidiens.
La sève des
plantes est pauvre en protéines et riche en sucres. Or, les pucerons digèrent
les protéines dont ils ont besoin et excrètent le sucre, sous forme de miellat.
La fleur est infestée de pucerons, et les fourmis sont très présentes elles aussi. Mais l’aubaine a également attiré une coccinelle . Les fourmis lui font immédiatement comprendre qu’elle n’est pas la bienvenue
Le miellat
qui n’est pas récupéré par les fourmis va favoriser le développement de la
fumagine. Celle-ci, en recouvrant le feuillage, rend impossible la consommation
de sève par les pucerons. Les fourmis ont donc également un rôle de “nettoyeur”
très utile pour les pucerons. On a observé aussi, que le puceron, en l’absence
de fourmi, projette le miellat loin de lui, pour freiner la formation de
fumagine, tandis qu’il l le délivre
doucement lorsque la fourmi lui tapote l’arrière train.
Les pucerons
sont les grands gagnants de cette relation : ils vivent plus longtemps et
peuvent mieux se reproduire, avec pour résultat un accroissement plus important
de la colonie.
Du dessert au steak : ou quand le producteur de miellat peut devenir la proie des fourmis
Cette
relation n’est cependant pas toujours idéale, un équilibre est nécessaire :
lorsqu’il y a trop de fourmis, la colonie est stressée par une nécessité de
surproduction qui joue sur leur longévité. Si elles sont trop peu nombreuses,
elles ne suffisent pas à éloigner les prédateurs ni à empêcher le développement
de fumagine.
Pour remédier
à un éventuel déséquilibre, les pucerons sont capables de jouer sur la
composition de leur miellat. Du côté des fourmis, celles-ci vont favoriser
l’extension de la colonie des Aphidés si le gain qu’elles en retirent est
supérieur au coût (en travail/ouvrières).
Cette relation mutualiste n’est pas systématique.
Les fourmis ne dépendent pas du miellat pour se nourrir et les pucerons, même
s’ils sont aidés par les fourmis, peuvent se débrouiller sans.
Certaines espèces entretiennent un rapport obligatoire, d’autres un rapport
facultatif, certaines encore n’ont pas ce lien. Lorsqu’il n’y a pas ou plus de
relation mutualiste entre les 2 espèces, c’est un lien proie/prédateur qui se
développe.
On peut
également constater que, en manque de protéines, les fourmis dévorent les
nuisibles qu’elles protégeaient jusque-là. Les fourmis peuvent également profiter
d’une colonie trop importante, ou bien réagir à des mouvements brusques de
certains individus.
Les pucerons
qui entretiennent une telle relation avec les fourmis sont dit myrmécophiles. Les espèces de fourmis
principalement concernées par cette association mutualiste sont les Formica, Lasius et Myrmica. En
Europe, c’est Lasius niger que l’on
trouve le plus souvent parmi les pucerons. Elle peut même construire un nid qui
s’élève au-dessus du sol, enserrant des tiges de plantes portant des colonies
de pucerons.
Les fourmis se nourrissent également du miellat
des cochenilles
Ycerya purchasi ( Cochenille australienne et Lasius niger
Ycerya purchasi ( Cochenille australienne et Lasius niger
Sources: wikipedia, https://www.gammvert.fr/conseils/conseils-de-jardinage/les-fourmis-et-les-pucerons