Dans mon jardin, les insecticides sont proscrits, je déménage les indésirables lorsqu'il se
font trop nombreux ( limaces et punaises) et j’écrabouille à la main les pucerons et aphidiens
, (mon mari fait « Beurk »…).
Sur mon mimosa, justement les cochenilles commencent, comme chaque année
à se faire trop présentes, et j’examine la victime afin de juger de l’ampleur de l’invasion
La coupable est la cochenille australienne: Iceyra purchasi
Une bestiole très bizarre qui ressemble vaguement à un bouclier. On ne se rend compte de sa présence que lorsqu’elle se présente juchée sur un joli nuage cotonneux blanc, garni de filaments. C’est son ovisac (sac à œuf) dans lequel elle transporte jusqu’à un millier de futurs descendantes.
( elle n’a pas forcément besoin d’un mâle pour la fécondation car elle est hermaphrodite)
Comme les pucerons, , la cochenille sécrète du miellat
dont les fourmis raffolent.
Elles sont nombreuses à cajoler les cochenilles pour récolter le précieux liquide.
Une aubaine qu’une petite araignée dissimulée non loin de là n’a
pas laissé échapper…..Son garde-manger atteste de nombreuses captures !!
Elle n’est pas la seule à profiter de la présence des cochenilles :
La coccinelle
Rodolia
cardinalis est le prédateur spécifique de la cochenille australienne,
elle vient elle aussi d’Australie, d’où elle fut importée à la fin du 19è siècle
, alors que la cochenille Australienne avait mis à genoux la culture des
agrumes californiennes.
La coccinelle pond sous la cochenille ou dans l’ovisac. Larves de
coccinelles et imagos dévorent de la
cochenille au menu quotidien
Cette coccinelle
est la grande championne incontestée de
la lutte biologique, car grâce à elle on peut éviter d’avoir recours
aux traitements chimiques.
Ce qui en outre est très
important, c'est qu'elle est monophage et n’attaque pas d’autres insectes.( Elle ne menace rien d'autre que le cochenille australienne).
La coccinelle
Rodolia
cardinalis est donc une auxiliaire précieuse et sans effets secondaires !!
Lorsque vous
verrez vos plantes d’agrumes ou vos mimosas garnis du fatidique « coton blanc », ouvrez l’œil avant de pulvériser de l’insecticide : la
cochenille y résiste assez bien, tandis que notre gentille coccinelle pas du
tout !!
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